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Journal  » La Liberté « 

Parution : 22 décembre 2023

SEVAN PEARSON

Les grands enfants sont (aussi) fans de Lego

Les adultes fans de Lego construisent de véritables œuvres d’art, comme ce magnifique palais grand-ducal de Luxembourg exposé à Fribourg fin novembre. © Charly Rappo

De nombreux adultes sont adeptes de la petite brique. Certains construisent de véritables œuvres d’art

«J’aime beaucoup reproduire d’anciennes locos CFF en Lego. Mon épouse m’a dit une fois en avoir assez de mes trains. «Fais autre chose!» m’a-t-elle suggéré. Et donc j’ai construit un paquebot de 1,90 mètre de long, 45 cm de haut et 30 cm de large!»

A presque 60 ans, Yves Jayet fait partie des adultes fans de Lego. «J’ai reçu mes premières briques vers l’âge de 5 ou 6 ans. Heureusement, je les ai gardées. Enfant, je voyais les Lego surtout comme un jeu. En tant qu’adulte, c’est une véritable passion!»

Une passion qu’il partage avec d’autres personnes de toute la Suisse romande au sein de l’association LELUG, qui compte plus de 60 membres et dont il est le caissier depuis 2016. «Le nombre d’adhérents suit une courbe montante», se réjouit le Vaudois. Hommes, femmes, enfants, familles: les profils sont très variés et vont de 7 à plus de 60 ans. L’association fête déjà ses 10 ans en 2024 et prévoit un grand événement les 5 et 6 octobre à Morges.

Un «joli coup»

Parmi les visiteurs, il y aura peut-être Gwennaël Aubry, 44 ans, de La Chaux-de-Fonds. «J’ai une passion pour les Lego depuis tout petit. Actuellement, j’ai peu de temps à consacrer aux constructions, mais je continue à en acquérir.»

«J’adore l’idée de donner du réalisme à des maquettes»
Edwige Panchaud

Il y a encore dix ans, il possédait un local pour ses maquettes Lego. «Il arrivait même que je renonce à fêter Nouvel-An avec des amis pour faire tout seul des constructions toute la nuit!» rigole le Neuchâtelois. Aujourd’hui propriétaire du bar Entourloop, il organise des soirées bingo avec à la clé, notamment, des boîtes Lego à gagner. Il consacre environ 5000 francs par an à sa passion et se rend très volontiers dans le magasin la Fab’brique, à La Chaux-de-Fonds.

Le propriétaire, Fabien Zennaro, est lui-même fan de la petite brique. «En ouvrant la boutique Lego, j’ai réalisé un rêve d’enfant, une passion et un projet entrepreneurial.» Environ 30% de sa clientèle est constituée d’adultes fans de Lego qui en achètent pour eux-mêmes. «Il y a les collectionneurs qui économisent longuement et suivent une gamme spécifique et ceux qui s’offrent un modèle pour des occasions spéciales, comme Noël ou leur anniversaire», note le Chaux-de-Fonnier.

Selon lui, Lego a fait «un joli coup» en proposant des modèles qui s’adressent aux adultes qui étaient les enfants d’hier. Parmi ceux qui ont beaucoup de succès: la série botanique (des fleurs en Lego), Star Wars, et des bâtiments modulaires de plus de 2000 pièces qui, assemblés, forment une rue réaliste.

Des maquettes réalistes

Un succès que confirme Christophe Durussel, copropriétaire du magasin Brick Occasion, à Bulle. «Certains clients mettent ensuite en scène ce qu’ils ont acheté et créent tout un décor. Mais il y a aussi ceux qui achètent des pièces et inventent une construction. J’ai un client qui est en train de reproduire l’église dans laquelle il s’est marié.»

Dans son magasin également, 30 à 40% des clients sont des adultes qui achètent des Lego pour eux-mêmes. «Il y a les jeunes qui se mettent en couple et en construisent ensemble. Ou encore des pères de famille qui se remettent à en faire avec leurs enfants. Et aussi les retraités qui ont du plaisir à entraîner leur dextérité ou à jouer avec leurs petits-enfants», énumère le Bullois. Et les femmes sont de plus en plus nombreuses à être fans de Lego. «C’est le cas de ma compagne, qui s’y est mise sur le tard.»

«Certains clients mettent en scène ce qu’ils ont acheté en créant tout un décor»
Christophe Durussel

Copropriétaire de Brick Occasion, Edwige Panchaud est intarissable lorsqu’il s’agit de parler Lego. «Dans les années 1980, quand j’étais enfant, je n’en avais pas beaucoup. A l’époque, c’était plutôt typé garçons. C’est avec mes propres enfants et particulièrement mon fils, qui est fan, que j’ai véritablement découvert les Lego. Et après ma rencontre avec Christophe, j’ai développé une passion pour ces petites briques!» s’enthousiasme la Bulloise.

Elle adore imaginer puis construire des maquettes avec d’autres personnes passionnées, dont certaines sont membres du club Bricks Team, basé à Epagny. Pour elle, les Lego, c’est un peu comme la peinture. «J’adore l’idée de donner du réalisme à des maquettes, les mettre en scène, et tout cela avec des briques et des pièces finalement plutôt rectangulaires.»

 

Avec d’autres passionnés, Edwige Panchaud a construit une maquette Avatar, exposée fin novembre à Fribourg. Charly Rappo

De véritables artistes

Eric Bedelek, gagnant de l’émission Lego Masters sur M6 en 2021 avec son ami Alex Favre, explique cet engouement des adultes par le lancement de modèles sous licence, comme la collection Star Wars, qui rassemble toutes les générations. Mais ce n’est pas tout. «La culture geek, vue auparavant comme ringarde, est devenue «cool» et tendance. Sans doute que certains acteurs ou influenceurs ont aussi contribué à démocratiser les Lego auprès des adultes.»

Pour sa part, il s’est lancé avec son binôme dans une entreprise de création de maquettes Lego. «Nous nous considérons comme des artistes et des sculpteurs. Nous nous fournissons en pièces directement auprès de l’usine Lego, car nous avons un partenariat avec l’entreprise. Mais cela ne nous empêche pas d’acheter des boîtes chez Brick Occasion à Bulle et à la Fab’Brique à La Chaux-de-Fonds!»

Journal  » La Gruyère « 

Parution : 28 novembre 2023

CHARLY RAPPO

Plus de 8000 férus de Lego réunis à Fribourg

Quelque 8200 visiteurs, alors qu’ils en attendaient 4000. «On a été un peu surchargés, mais tout s’est bien passé, le comité est très content», sourit Guillaume Pasquier, président de l’association Bricks Team, qui a organisé samedi et dimanche la 2e édition de LET’s GO Fribourg, la plus grande exposition de Lego de Suisse romande. Trente-huit exposants s’étaient rassemblés à la salle communale Saint-Léonard, à Fribourg. Parmi les pièces maîtresses, Guillaume Pasquier évoque la maquette tirée des films Avatar, la fondue des gagnants de l’émission Lego Masters ou encore le château du Luxembourg.

La Télé
Journal numérique Frapp

Diffusion : 28 novembre 2023

La Télé – Mathilde Morel

Adaptation Web: Théo Charrière

Les Lego ont fait rêver petits et grands à Fribourg

Ce week-end, les fans de Lego se sont retrouvés à la salle des fêtes de Saint-Léonard pour la plus grande exposition de Suisse romande.

Les passionnés de la franchise danoise ont pu se rencontrer à l’occasion d’une exposition d’envergure organisée à Fribourg, ce week-end. Pour cette seconde édition, 37 exposants venus de Suisse et de France ont côtoyé plus de 8’000 personnes, familles et initiés, sur deux jours.

Les amateurs de construction Lego ont présenté leurs créations, plus ambitieuses les unes que les autres. Il était possible d’admirer des trains électriques, des reproductions de grands monuments ou encore des univers de films, notamment celui d’Avatar, pour lequel la création de la maquette a sollicité 15 personnes sur une durée d’un an.

Deux frères passionnés à la tête du projet

Guillaume et Julien Pasquier, deux Gruériens originaires d’Epagny, sont les fondateurs de la manifestation. « Malheureusement, ce n’est pas mon métier, bien que je fasse toujours plus de Lego années après années. Ça prend du temps et coûte de l’argent, mais quand on aime, on ne compte pas », explique Guillaume Pasquier. En 2017, ils créent leur association, Bricks Team, afin d’aider les créateurs passionnés de la marque. Celle-ci compte désormais 40 membres.

Deux autres champions de la discipline, les vaudois Eric Bedelek et Alex Favre, gagnants de l’émission Lego Master sur M6 en 2022, ont aussi participé à la fête. Ils ont imaginé une fresque participative sur laquelle chacune et chacun peut ajouter sa pierre à l’édifice. « D’habitude, les gens ne touchent pas les créations lors d’expositions. Là, on leur permet de mettre la main dans les briques et de prendre part à une œuvre éphémère », commente Eric Bedelek.

Le comité d’organisation pose devant la fresque participative réalisée avec les visiteurs. Source: Bricks Team

L’exposition a même permis à certains parents de retrouver un goût d’antan. « Étant petit, j’avais énormément de Lego aussi. Revenir ici avec mes fils me fait replonger dans mon enfance », raconte un visiteur. « Lego, c’est un langage universel », ajoute un second. La prochaine édition aura lieu en mai 2025.

Journal  » La Liberté « 

Parution : 26 novembre 2023

THYBAUD GUISAN

Quatre créations en Lego particulières à découvrir à Fribourg

De nombreuses familles en ont pris plein la vue. © Charly Rappo

Manifestation » Les petites briques en plastique déplacent les foules ce week-end à Fribourg. L’exposition Let’s Go Fribourg, qui se tient jusqu’à ce dimanche à 17 h, régale les amateurs de Lego et les familles. Après une première édition tenue à Romont l’an dernier, la manifestation organisée par l’association Bricks Team, basée à Epagny, réunit cette année une quarantaine d’exposants sur une surface de 1300 m2 à la salle communale de Saint-Léonard. De nombreuses créations originales en Lego sont à découvrir, dont celles de six associations, venant de Suisse romande, de Suisse alémanique, du Tessin et de France. Quatre d’entre elles ont tapé dans l’œil de La Liberté.

1. La star du week-end

Une maquette inspirée des films Avatar est l’une des pièces maîtresses de l’exposition. La création, qui mesure 4 mètres de long par 1,2 mètre de large, a été réalisée par l’association Bricks Team. «Il doit bien avoir 50 000 pièces», évalue Guillaume Pasquier, à l’origine de cette construction, avec Edwige Panchaud et Frédéric Fontaine. En tout, une vingtaine de personnes ont mis la main à la pâte. «Nous nous sommes retrouvés une quinzaine de dimanches. Nous n’avons pas fait de plan. Chacun amenait ses idées», expose Guillaume Pasquier, 27 ans et dessinateur en génie civil de profession.

Edwige Panchaud et Guillaume Pasquier ont participé à la réalisation d’une maquette dédiée à l’univers d’Avatar. © Charly Rappo

Les finitions ont été achevées il y a quelques semaines. «Avatar est un monde coloré. On peut s’éclater, avec de l’eau, de la forêt et des montagnes», relève Edwige Panchaud, 46 ans, codirectrice du magasin Brick Occasion, à Bulle. La maquette est constituée de 17 éléments qui s’emboîtent. «Il faut penser au transport», glisse Guillaume Pasquier.

2. Vedettes du petit écran

Leur caquelon à fondue ne passe pas inaperçu. Il faut dire que cette création a permis à Eric Bedelek, 31 ans, et à Alex Favre, 27 ans, de remporter la saison 2 de l’émission Lego Masters, diffusée sur M6 entre fin décembre 2021 et janvier 2022. «Nous avons décidé de nous inscrire à l’émission dans l’optique de nous amuser. Revenir avec la coupe, c’était un peu une surprise», confie le duo de Concise (VD), qui a invité le public à réaliser une fresque géante et s’est plié à l’exercice des photos et des dédicaces.

Alex Favre et Eric Bedelek avec le caquelon à fondue qui leur a permis de remporter la saison 2 de l’émission Lego Masters, diffusée sur M6. © Charly Rappo

La victoire a changé la vie des deux Vaudois, qui vivent désormais des petites briques avec leur entreprise Brickmasters.ch, active dans la création de Lego personnalisés, les sculptures et les maquettes en Lego et dans l’événementiel. Eric Bedelek travaillait comme ingénieur civil, alors qu’Alex Favre était ébéniste. «Nous avons reçu des commandes de banques, d’usines de montres ou des CFF. Dernièrement, une statue de loup de 1,4 mètre de haut et de 80 centimètres de large est partie pour la région de Brest», raconte Eric Bedelek.

3. Le globe-trotter écossais

Simon Kennedy, 47 ans, vient d’Ecosse, mais il habite depuis ce printemps à Lausanne. A Fribourg, il présentait une maquette du palais grand-ducal de Luxembourg, une ville où il a habité durant sept ans. La réplique de l’édifice du XVIe siècle comprend quelque 25 000 pièces. «J’aime construire des bâtiments. Je me suis lancé durant le Covid-19. Il m’a fallu une année et demie pour arriver au bout, il y a tellement de détails», glisse celui qui présentait son château pour la première fois en Suisse après l’avoir exposé au Luxembourg, au Royaume-Uni, au Danemark et en Allemagne.

Simon Kennedy présentait pour la première fois en Suisse sa réplique du palais grand-ducal de la ville de Luxembourg. © Charly Rappo

Par le passé, le créateur s’est aussi inspiré des univers de Star Wars et d’Harry Potter. «Avec les Lego, on peut tout faire. J’aime cette créativité. Certains peignent, d’autres empilent des briques en plastique», sourit celui qui travaille comme concierge. «Les Lego, c’est aussi un bon moyen de rencontrer des gens», apprécie le globe-trotter, qui dit réfléchir au prochain bâtiment, suisse, qu’il pourra répliquer. «Pourquoi pas le palais de Rumine de Lausanne», glisse-t-il.

4. Japon à la sauce tessinoise

Un village japonais, avec des temples, des cerisiers en fleurs, des voiliers typiques et des samouraïs: cette maquette, de 2 mètres de large par 2 mètres de long, est l’œuvre de Christian Rieger, 42 ans. «J’en ai eu pour une année de boulot. J’ai travaillé à partir de photos. Je ne suis jamais allé au Japon, mais ce pays m’attire, tout comme sa philosophie», glisse le cofondateur du club tessinois des amateurs de Lego.

Venu du Tessin, Christian Rieger a imaginé un village japonais. © Charly Rappo

Christian Rieger, qui travaille comme électricien, est adepte des petites briques depuis l’âge de 5 ans. «Après le boulot, ça me détend. Je ne pense à rien d’autre. Lors des expositions, quand une personne est devant ma maquette et qu’il dit «waouh», c’est gagné», sourit l’électricien domicilié près de Lugano.

Journal  » La Liberté « 

Parution : 25 novembre 2023

THIBAUD GUISAN

Les Lego attirent la foule à Fribourg

Les familles sont nombreuses à découvrir les créations originales en Lego présentées à la salle communale de Saint-Léonard. © Charly Rappo/La Liberté

La manifestation, baptisée Let’s Go Fribourg, réunit 40 exposants sur une surface de 1300 mètres carrés. Plusieurs créations originales sont à découvrir: châteaux, trains, parc d’attraction ou encore village japonais, pour ne citer que quelques exemples.

Eric Bedelek et Alex Favre, vainqueurs de la saison 2 de l’émission Lego masters, diffusée sur M6, sont de la partie. Le caquelon à fondue qui a permis aux Vaudois de triompher est présenté à Fribourg. Le duo invite également le public à participer à la construction d’une fresque géante.

Six associations venant de Suisse romande, de Suisse alémanique, de Suisse italienne et de France participent à l’événement organisée par Bricks Team, une association de passionnés de petites briques en plastique, basée à Epagny.

La manifestation se poursuit samedi jusqu’à 18h et dimanche de 10h à 17h.

N’hésitez pas à consulter la galerie photo de Charly Rappo pour voir de belles images des créations !

Radio Fribourg – Emission « La Cafète »

Diffusion : 22 novembre 2023

Animateur Maurizio

La Cafète avec Guillaume et Julien Pasquier

L’association Bricks Team organise sa deuxième exposition LEGO®, « LET’s GO Fribourg » les 25 et 26 novembre 2023 à la salle communale Saint-Léonard à Fribourg.

La Cafète · 22.11.2023 · 10:16 · RadioFr.

Journal  » La Liberté « 

Parution : 14 novembre 2023

ELODIE FESSLER

Une exposition XXL de Lego débarque à Fribourg

La première édition de l’exposition organisée par Brick’s Team Suisse romande avait attiré 2700 visiteurs à l’Hôtel de ville de Romont, en mai 2022. © Chloé Lambert – archive

La salle communale de Saint-Léonard sera envahie par les célèbres briques danoises les 25 et 26 novembre. Une trentaine d’exposants présenteront leurs créations multicolores.

Les mordus de Lego devraient converger vers la salle communale de Saint-Léonard, à Fribourg, les 25 et 26 novembre prochains. L’association Brick’s Team Suisse romande y organise la 2 édition de son exposition dédiée aux célèbres briques danoises. Quelque 35 exposants venant de Suisse et de l’étranger occuperont les 1300 m2 à disposition pour présenter leurs créations, indiquent les deux fondateurs de l’association Julien et Guillaume Pasquier dans un communiqué. Selon les deux frères gruériens, il s’agit de la plus grande exposition Lego de Suisse romande. Quelque 4000 personnes sont attendues durant deux jours.

L’une des pièces maîtresses de l’exposition, qui mesure 4 m sur 1,2 m, rendra hommage à l’univers d’Avatar. Elle a été réalisée par l’association, en collaboration avec le magasin bullois Brick Occasions. Les visiteurs pourront également participer à la création d’une mosaïque géante.

Le public pourra compter sur la présence des Suisses Alex Favre et Eric Bedelek, vainqueurs de la saison 2 de l’émission Lego masters, diffusée sur M6.

Journal  » La Liberté « 

Parution : 23 octobre 2022

LISE-MARIE PILLER

LEGO, une brique après l'autre

Des Fribourgeois exposaient ce week-end leurs créations à la Bourse Rétro-Technica, à Forum Fribourg

Construction» «Ces tables, c’est pour que les enfants puissent jouer?» lance quelqu’un. «Oui, après, il y a aussi les grands gamins» répond Christophe Durussel, habitant de Marsens. Et pour cause, du haut de ses 51 ans, l’exposant Johan Cuperus assemble avec joie des Lego.

Bienvenue à la brocante technique Rétro-Technica, qui battait son plein ce week-end à Forum Fribourg. Et particularité de cette année: un espace était réservé aux Lego, chapeauté par Christophe Durussel, qui tient un magasin dévolu au célèbre jeu de construction danois à Bulle. Dix-neuf passionnés, majoritairement fribourgeois, exposaient leurs oeuvres et créations originales. Il y avait aussi de la vente. «Depuis mes 7 ans, j’achète des Lego, qui suscitent actuellement un grand engouement. Il y en a toujours disséminés sur les stands», explique Dominique Durussel, coorganisateur de Rétro-Technica avec sa compagne Laurence Aubort .

Des vaisseaux spatiaux

Sur le stand de Johan Cuperus, c’est un peu le jeu des sept erreurs. Au milieu à gauche se trouvent trois vaisseaux spatiaux posés sur un sol lunaire. Au milieu à droite, trois vaisseaux spatiaux sont aussi posés sur un sol lunaire. Mais ceux de gauche ont l’air plus neufs et ce n’est pas qu’une impression. Il s’agit d’une réédition, toute fraîche, de trois navettes (de droite) sorties en 1979. «On peut toujours assembler des pièces anciennes avec des pièces modernes», indique l’habitant de Marsens, qui donne quelques différences: les Lego actuels sont plus brillants et complexes, tandis que des pièces sans aspérités cachent souvent le haut des briquettes pour donner un aspect plus lisse. Le catalogue de pièces est aussi beaucoup plus fourni. Quant à chaque briquette, elle coûte environ 10 centimes. Il y en a environ 20 000 pour les deux bases lunaires.

On peut toujours assembler des pièces anciennes avec des pièces modernes». Johan Cuperus

«J’adore l’espace et la science-fiction», poursuit l’ingénieur, qui travaille dans le domaine de la microtechnique, en désignant des vaisseaux de Star Treck, Star Wars, Cosmos 1999. «J’ai découvert les Lego vers 4 ou 5 ans et depuis, je n’ai jamais abandonné même s’il y a eu des périodes plus calmes en raison du temps et du budget.» Aujourd’hui, sa cave abrite 300 contenants allant du tiroir à la caisse, car la règle d’or est de bien trier Lego. «Parfois, j’y descends et quand je remonte, je m’aperçois que la maison est bien silencieuse et qu’il est une heure du matin.» Lui-même se rend à d’autres expositions en Suisse – Rétro-Technica est la troisième cette année. Il assure que les Lego ne sont pas que pour les enfants: «Quand on est petit, on se fait nos histoire. A l’âge adulte, c’est la création qui nous guide.»

Lego en famille

Plus loin, Julien, Guillaume et leur maman Isabelle Pasquier, d’Epagny, font des Lego en famille. Devant eux, des trains miniatures circulent inlassablement. «Les enfants jouaient à des Lego tout simples chez leur grand-maman, c’est ce qui leur a donné le goût», explique Isabelle Pasquier. Tous deux ont croché au thème du train, puis ont fondé une association pour montrer leurs créations. Une belle aventure, puisqu’aujourd’hui, Bricks Team est forte d’une vingtaine de membres et a organisé une première exposition officielle à Romont.

Leur passion a influencé le duo jusque dans la vie professionnelle, Julien étant dessinateur en construction métallique et Guillaume se formant dans le dessin en génie civil. Le premier s’est d’ailleurs servi de ses connaissances pour recréer en une année (200 à 300 heures de travail) l’arche d’un viaduc créé par Gustave Eiffel. Et puis il y a l’oeuvre majeure, visible sur la table d’à côté: une reproduction de la Bibliothèque cantonale et universitaire (BCU) à Fribourg, commandée par l’Etat de Fribourg, qui voulait une maquette. Les deux frères avouent avoir eu des sueurs froides à la fin de leur année de travail: «Les délais de livraison de Lego s’étaient allongés. Ensuite, il a fallu faire entrer la maquette dans la BCU. Nous avons dû en démonter plusieurs parties et la remonter.» Quant aux créations, l’idée n’est pas de les désassembler, mais de les améliorer. Et même la grand-maman s’y est remise: elle a fabriqué un vase rempli de fleurs en Lego, exposé un peu plus loin. «Ma copine se met aussi aux Lego depuis qu’elle est avec moi. C’est une maladie qui se propage très vite», plaisante Julien.

Lego Mario

A côté des trains, les visiteurs passent à l’univers ludique et coloré de Mario Kart, le célèbre jeu vidéo. Ici, les personnages Lego ont les yeux qui clignotent, peuvent être connectés entre eux par Bluetooth, faire de la lumière et être posés sur des mini-codes-barres, qui ont divers effets. «C’est mon univers, je l’ai imaginé avec un peu d’aide de mon papa et de ma maman», proclame Sacha Volet, 10 ans, habitant de Broc. Et le papa, Romain, d’assurer qu’il y est en réalité pour très peu. «C’est la maman, la gameuse invétérée, et je pense qu’il faut connaître les jeux vidéo pour que ce type de Lego parle.» Et son fils d’ajouter: «J’ai toujours dit que je voulais être fermier, mais j’aimerais continuer à faire des Lego des expositions. Celle-ci est ma deuxième.»

Autre ambiance, tout aussi colorée, chez Loïc Nicolet. Cet habitant de Cormanon âgé de 17 ans se tient droit comme un «I» derrière la table où il présente des créations d’Halloween, imaginées pour coller au moment. Sur des petits plateaux, des fantômes festoient, Frankenstein subit des expériences, Dracula se tient à côté de son cercueil. Un grand manoir en impose: «Il est inspiré de la Haunted Mansion (maison hantée ndlr.) à Disneyland en Californie. Je l’ai fabriqué en un mois grâce à des photos sur Google et une application gratuite sur l’ordinateur pour faire les plans.» Son problème reste la place: «Le salon et ma chambre sont engloutis. Je dois trouver un local, sinon je devrai démonter ces créations.» A côté d’Halloween, un immense Titanic d’environ 1,35 mètre de long et de 9099 pièces, attire les regards. Petit secret, on peut même l’ouvrir. «J’adore ce bateau, j’ai essayé d’en fabriquer un quand j’étais petit, mais je n’avais pas assez de pièces. Et puis quand Lego a sorti ce Titanic, je n’avais pas assez d’argent. C’est le père d’un ami qui m’a fait la surprise. Je l’ai un jour trouvé sur mon palier, je l’ai assemblé en un week-end!»

Journal  » Courrier du Val-de-Travers Hebdo « 

Parution : 1 juin 2022

KEVIN VAUCHER

Alors, ça casse des briques  ?

Les Lego sont un passage quasi obligé pour tout enfant vivant dans notre partie du globe. Depuis 2020, une grande chaîne nationale française diffuse un concours télévisé pour adultes autour des Lego. Mettant ainsi en lumière le fait quʼil nʼy a pas dʼâge pour sʼamuser à empiler les briques multicolores. Depuis le 27 mai, et jusquʼau 11 juin, une exposition fait vivre une dizaine de constructions dans le hall dʼespaceVal. Grand huit, trains, éolienne, village entier dʼhabitations et objets issus de lʼunivers de Star Wars sont notamment à portée de regard des visiteurs. Dʼoù peut bien venir une telle passion ?

Cette question, je lʼai directement adressée à Guillaume Pasquier. Ce Gruérien de 25 ans a fondé lʼassociation Bricks Team en 2017. Avec son grand frère, et une vingtaine dʼautres membres, ils sʼagitent autour des Lego dans le but de partager leur passion dans le cadre dʼexposition, dʼactivité scolaire ou de fête de quartier.

Cʼest une association à but non lucratif. Cette passion me coûte bien plus quʼelle ne me rapporte.

Sur une année, ce mordu dépense entre 600 et 1000 francs pour élargir sa collection ou pour se lancer de nouveaux défis. Quels types de défis me direz-vous ?

Un logiciel « spécial Lego »

Eh bien cʼest simple, les deux frères produisent de nouvelles réalisations de deux façons différentes. Soit ils achètent directement un set – autrement dit une boîte officielle mise sur le marché par la marque Lego – soit ils font fonctionner leur imagination.

Nous avons un logiciel qui nous permet de créer tous types de constructions en fonction de nos idées. Il suffit de dessiner quelque chose et le logiciel nous indique instantanément combien de pièces de Lego elle va nécessiter. Ensuite, on passe commande auprès dʼun magasin spécialisé à Bulle ou sur internet et on a plus quʼà attendre les pièces pour débuter la réalisation.

Détail non négligeable, Guillaume Pasquier a une formation de dessinateur en génie civil et il fait un travail manuel (électricien). Son frère est dessinateur en construction métallique.

À sa retraite ou à sa communion

Si vous imaginez que bâtir des édifices ou des objets en Lego est facile, allez faire un tour à espaceVal, vous risquez bien de changer dʼavis rapidement. Lorsque la réalisation compte des milliers de pièces, je vous garantis quʼil faut garder une concentration constante.

Sinon, vous en serez quitte pour quelques malfaçons et bien du temps perdu. Guillaume et son équipe proposent des ateliers de construction ainsi quʼun coin de création libre pour que chacun puisse mettre la main au panier de Lego.

Peut-être que cela éveillera ou réveillera une passion chez certains. Vous savez, moi jʼai eu le déclic lors de ma communion quand jʼai reçu mon premier train en Lego. ça vous tombe dessus sans prévenir. Je connais des personnes qui ont commencé à y prendre goût au moment de la retraite.

Une expo qui fait du bruit

La passion du jeune homme sʼest construite brique par brique. Et elle sʼest affinée petit à petit, comme « un bon fromage, coupe le Gruérien.

Il y a parfois aussi eu des trous car je nʼavais pas toujours les moyens dʼacheter de nouveaux sets. Jʼai recommencé à étoffer ma collection à la fin de ma scolarité lorsque jʼai eu mes premiers salaires.

À force, il a arrêté de compter le nombre de Lego quʼil a acheté jusquʼà ce jour. Il avance tout de même le chiffre de 300 sets minimum.

En sachant quʼun set peut compter jusquʼà 10ʼ000 et plus, ça en fait des kilos de briques à stocker. Nous, on faisait ça dans un local de 30 mètres carrés à la base. Puis on nʼa pas réussi à tempérer notre passion et on a dû déménager dans de plus grands locaux. Il y a trois semaines, nous avons tenu une expo à Romont sur un espace de 300 mètres carrés.

2700 visiteurs y ont passé une tête. Si ça ne casse pas des briques, cʼest sûr que ça fait du bruit !

Journal  » La Gruyère « 

Parution : 14 mai 2022

ÉLODIE FESSLER

Ces deux frangins voient la vie en LEGO

Julien et Guillaume Pasquier sont mordus de Lego depuis petits. Avec leur association Brick’s Team, ils organisent ce week-end à Romont une grande exposition dédiée aux célèbres briques danoises.

ROMONT. Au milieu des cartons, dans un sous-sol à Mézières, Julien et Guillaume Pasquier manient et rangent délicatement leurs trésors multicolores. Les deux frères gruériens organisent ce week-end à Romont leur première exposition dédiée aux Lego avec leur association Brick’s Team Suisse romande. Fondée en 2017, elle réunit une vingtaine de mordus des célèbres briques danoises. « on a aussi un groupe facebook avec 700 membres pour vendre, troquer ou simplement montrer nos sets », lancent-ils.

Julien, 27 ans, et Guillaume, 25 ans, ont attrapé le virus  des Lego gamins. « Lors de notre première communion, on a reçu chacun notre premier train et quelques rails Lego, se remémore le cadet. Le train, ça a toujours été notre truc. Quand on habitait à Broc, on regardait passer les wagons devant Nestlé. »

Mandats d’envergure

L’engouement n’a cessé de croître au fil des ans. Après un premier local de 20m2, ils stockent et exposent désormais leur Lego dans 90m2 à Mézières. Depuis qu’ils sont salariés, ils étoffent leur collection en dépensant chacun quelques centaines de francs par année. Electricien de formation, Guillaume vient de commencer un apprentissage de dessinateur en génie civil. Dès qu’il le peut, il vient au local avec son frère construire des sets officiels ou élaborer  des créations. « En arrivant, on essaie de se donner une heure de départ. Mais on ne voit jamais le temps passer. C’est plus qu’une passion », sourit l’aîné, dessinateur en construction métallique.

Leur première maquette représentant une ville est exposée en 2018  lors du 20e  salon du modélisme, de loisirs créatifs et de l’artisanat. (FAMA) à Espace Gruyère. Agrandie, elle s’étend désormais sur 11m2 et nécessite une journée entière de montage en cas d’exposition. Les deux frangins reçoivent aussi des mandats d’envergure. Ils ont notamment réalisé une maquette de la nouvelle bibliothèque cantonale universitaire (BCU) de Fribourg. « Elle mesure 160 par 170 cm. Il nous as fallu environ 400 heures pour la réaliser avec 25 000 pièces », explique Guillaume. La création  avaient été exposée dans le cadre d’une exposition  retraçant l’histoire de l’institution. « Elle devrait être réinstallée dans le futur hall d’entrée de la BCU à  la fin de travaux en 2024 », précise Julien.

300m2 d’exposition

Rangée dans des boîtes, la BCU en Lego sera d’ailleurs visible ce week-end à Romont. Événement qu’ils peuvent mettre sur pied après deux ans  d’attente en raison de la pandémie. « C’est la première exposition Lego organisée dans le canton », affirment-ils.

Dans la salle de l’Hôtel de Ville de 300 m2, une quinzaine d’exposants présenteront leurs maquettes et modèles. Parmi eux Christophe Durussel, gérant du magasin bullois Brick Occasions. « Un de nos grands fournisseurs. On se donne mutuellement des coups de main », sourient-ils.  Une tombola et des food trucks sont aussi prévus.

Le public pourra rencontrer ce samedi les derniers gagnants de Lego Master, célèbre émission de télévision française où des candidats s’affrontent autour de constructions en Lego. Il y aura également des pièces en vrac pour laisser chacun exprimer sa créativité. Chacun, cela signifie les enfants comme les plus grands, souligne Julien. « Lors des autres expos auxquelles on a participé, des personnes âgées nous demandaient comment réparer le moteur de leur train. Les gens retrouvent ce plaisir à tout âge. C’est assez fou et ça fait plaisir. »

Romont, Hôtel de ville,
Samedi 14 mai de 10h à 18h,
Dimanche 15 mai de 9à 17h

Média numérique  » FRAPP « 

Diffusion : 14 mai 2022

Radio FR – ISABELLE TAYLOR / ac

Une exposition entièrement dédiée aux Legos à Romont

La capitale glânoise accueille ce week-end une exposition de Lego, de nombreuses créations seront à voir, notamment une réplique de la BCU.

Une grande exposition de Lego se tient samedi et dimanche 14 et 15 mai à Romont, une première dans le canton. Une vingtaine d’exposants de toute la Suisse romande présentent leurs créations sur une surface de 300 mètres carrés. Il sera notamment possible d’admirer une reconstitution de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg qui compte 25’000 pièces.

Les Legos étant appréciés des jeunes comme des moins jeunes, l’événement devrait attirer du monde. « L’intérêt sera toujours là parce que Lego font le nécessaire pour se mettre en avant, ils ont des sets un peu plus à jour, plus numériques. Ils ont aussi sorti une gamme pour les plus de 18 ans, ainsi ils attirent tout le public, donc c’est sûr qu’on va avoir du monde », précise Julien Pasquier, l’un des organisateurs de l’exposition.  Si le succès est effectivement au rendez-vous, l’événement pourrait être renouvelé ces prochaines années.

RTS – Journal télévisé de 19h30

Diffusion : 21 décembre 2021

MAGALI ROCHAT

Les jouets Lego séduisent de plus en plus les adultes

Journal  » La Gruyère « 

Parution : 19 octobre 2019

CHRISTOPHE DUTOIT

La BCU expose des dernières balises avant sa future mutation

La Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg consacre à elle-même sa dernière exposition avant le chantier de son agrandissement. Une plongée ludique et drôle dans tout le bâtiment, à la recherche du fameux rat de bibliothèque.

EXPOSITION. Dans quelques mois, la bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg fermera ses portes. Car, comme pour Le vieux chalet de l’abbé Bovet, on la «rebâtira plus belle qu’avant». En attendant cet énorme chantier qui courra sur plusieurs années, l’institution propose, jusqu’au 31 mars, sa dernière exposition avant travaux, intitulée #maBCU.

«Notre idée était de dresser un état des lieux, de jeter des regards en arrière, mais aussi en avant, pour préparer cette cure de jouvence», explique Silvia Zehnder Jörg, cheffe du secteur collections fribourgeoises et activités culturelles.

Il y a quelques mois, la bibliothèque a lancé un appel à ses utilisateurs, sous la forme de boutades : « La BCU n’est pas… une banque, une ruine, une secte. » Mais pour eux, quelle est-elle ? Le résultat, sous forme de courts témoignages, est visible sur un écran qui continuera d’être alimenté tout au long de l’exposition.

« L’exposition se veut interactive, ludique et décalée », affirme Silvia Zehnder Jörg, qui a travaillé avec ses collègues Athéna Schuwey et Sara Stefania Lonati. « Tout comme la bibliothèque, elle est ouverte à tous les publics et elle s’adresse aussi bien à ceux qui veulent tout lire qu’à ceux qui vont y picorer quelques informations ».

Par Exemple, saviez-vous qu’on appelait « la glacière » le premier cabinet de lecture installé jadis dans l’enceinte du collège Saint-Michel ? Ou que, le 24 novembre 1941, un ordre de la Direction de la justice et police interdisait le prêt de littérature communiste – sauf en cas « d’intérêt scientifique prouvé » – sous peine de poursuites pour propagande.

Travail de bénédictin

En 171 ans d’existence, il s’en est passé des choses dans la vénérable maison. « En 1848, le nouveau régime et ses idéaux radicaux ont expulsé les Jésuites de Fribourg », rappelle Silvia Zehnder Jörg. Sous l’impulsion du curé Meinrad Meyer, qui recevait un traitement de 800 francs par année, un premier catalogue est publié quatre ans après l’ouverture. « Un vrai travail de bénédictin ».

A l’époque, on réfléchit déjà à plusieurs sites en ville de Fribourg : les Cordeliers, l’arsenal, l’Albertinum. Mais il faut attendre 1910 pour qu’on inaugure le bâtiment au style « baroque retrouvé ». On parle alors de « troisième merveille » du canton, derrière les orgues d’Aloys Mooser et…

Sur la longue timeline qui traverse la salle d’exposition, les anecdotes se disputent le prix de l’originalité : on se souvient du déménagement de fenêtre, de la réquisition des magasins de livres pour loger la troupe en 1914, de l’aquisition du premier fonds photographique en 1919 (léon de Weck), de l’engagement de la première femme aide-bibliothécaire en 1922, pour un salaire mensuel de 100 francs. Et déjà, on volait des livres de la bibliothèque, que quelqu’un a retrouvés dans un champ à Morat. Sans parier de la mort atroce de cet enfant de 9 ans, qui chuta de la verrière.

En 1976, on inaugure l’extension actuelle du bâtiment, qui coûte alors la bagatelle de 14 millions de francs. De million, il en est également questions en 1988, lorsque le nombre de notices atteint cette barre symbolique. « En 2019, le portail Frebooks compte 15 millions de livres disponibles… »

Qui dit notices, dit immanquablement informatisation, qui a commencé en 1982, comme en témoignent des vieilles reliques visibles dans la salle de prêts, tel cet ordinateur Olivetti M24 qui fonctionne toujours. D’ailleurs, la BCU était à la pointe du progrès, puisqu’elle fut l’un des premiers lieux fribourgeois à mettre à disposition internet au public. C’était en 1995.

Le réveil du Père Girard

L’exposition montre encore quelques « fribourgensias » sous la forme d’un cabinet de curiosités : le réveil du Père Girard, la maquette d’un décor du Théatre des Osses ou une maquette en Lego du bâtiment actuel, qui compte 25 pièces, 492 fenêtres et 400 heures de travail par le Bricks Team.

25000 pièces de Lego ont servi à construire la maquette de l’actuel bâtiment de la BCU, avec ses 492 fenêtres. Cette oeuvre a nécessité 400 heures de travail de la part du Bricks Team.

L’exposition se poursuit dans tout le bâtiment, avec des photographies anciennes dans leur contexte, des portraits d’étudiants grandeur nature, plein d’anecdotes à dénicher (tout comme le fameux rat de bibliothèque, empaillé bien sûr, à bien chercher dans les rayonnages). En outre, le visiteur est invité à poser sa patte dans les toilettes… « En général, nous nettoyons les graffitis durant l’été. Mais, cette année, j’ai demandé qu’on les laisse » avoue la conceptrice de l’exposition. Des stylos sont d’ailleurs à disposition pour toutes nouvelles contributions.

Enfin, il est à noter que le prêt des livres et l’accueil des étudiants se poursuivront, dès avril 2020, depuis le site de Beauregard, pour une durée minimale de quatres ans. Ensuite seulement, la BCU regagnera ses locaux rénovés et agrandis.

Fribourg, BCU, exposition #maBCU, jusqu’au 31 mars 2020

Journal  » La Liberté « 

Parution : 18 novembre 2018

ARNAUD ROLLE

Grands fans de la «petite brique»

Le salon du modélisme FAMA a fêté ses 20 ans ce week-end. Une passion déclinée en quatre portraits.

Bulle » Les Lego ont été omniprésents ce week-end lors de la 20e édition du salon du modélisme, des loisirs créatifs et de l’artisanat FAMA à Espace Gruyère à Bulle. Une exposition dédiée aux Lego et à ses dérivés artistiques a été mise sur pied au cœur du salon. Pour les passionnés massés devant les divers stands, les petites briques et figurines en couleurs sont souvent bien plus qu’un jeu. Tour d’horizon des différents acteurs présents.

Lego en diorama Invité d’honneur du salon, le Léman Lego User Group (LeLUG) rassemble des adeptes de Lego en provenance de toute la Suisse romande. L’association, qui compte une cinquantaine de membres, présentait notamment une impressionnante fresque en Lego – appelée «diorama» dans le jargon des passionnés – mesurant près de douze mètres. Le tout dans une ambiance médiévale et féerique ainsi qu’un souci du détail impressionnant. «Il y a une année, nous avons commencé à nous greffer sur le diorama d’un collègue, qui le construisait depuis six ans déjà. Ces œuvres ne cessent d’évoluer. C’est ce que nous apprécions», explique Steven Lüthi, président de l’association LeLUG.

L’association a l’avantage – voire le privilège – d’être reconnue par la marque danoise Lego. «Notre travail assidu nous permet d’être les ambassadeurs de la marque. C’est enrichissant et valorisant. Pour être reconnu par Lego, nous devons participer à des manifestations comme ce salon. Nous le faisons avec passion. Mais il y a là aussi évidemment un aspect marketing.»

Lego photographié Les briques emboîtables et figurines Lego se déclinent de mille façons. Sofiane Samlal est connu dans le monde entier sous le nom d’artiste Samsofy. Depuis toujours passionné de photographie, cet artiste ardéchois décide un jour mettre en scène des petits personnages Lego dans ses clichés. Et c’est le déclic. «J’ai commencé en 2013, pour m’amuser. Il y a immédiatement eu un engouement médiatique important, surtout sur internet. Les Lego sont à présent ma marque de fabrique.»

Samsofy, lui, n’est pas partenaire officiel de la marque Lego, mais la collaboration est tacite, dans l’intérêt des deux parties. «Je véhicule une bonne image de la marque. Ses responsables ne me mettent pas de bâtons dans les roues. Heureusement qu’ils ne sont pas trop axés sur les procédures», explique le jeune photographe français.

Lego récupéré Recycler et revaloriser les pièces de Lego, c’est la mission que s’est donnée Christophe Durussel, fondateur de l’entreprise Legoccasion SA, à Nuvilly, dans la Broye fribourgeoise (LL, 5 juin 2018). «Nous avons plus de 600 tiroirs de pièces détachées et nous trions près de 250 kg de Lego par mois», affirme-t-il. Aucun magasin Lego officiel n’existe en Suisse. «Il y a plein de boutiques virtuelles mais il existe une forte spéculation sur les pièces détachées. Dans notre boutique, nous plafonnons les prix. Nous avons toujours plus de clients qui viennent de Suisse et des pays limitrophes. L’objectif à terme serait de devenir une franchise officielle de Lego. C’est un rêve», explique le passionné, les yeux scintillants.

Lego gruérien Julien et Guillaume Paquier, respectivement 24 et 22 ans, étaient comme à la maison ce week-end à Espace Gruyère. Les deux frères, natifs du village de Gruyères, ont créé le groupe de partage Bricks Team, pour les passionnés de Lego de leur région. Installé à Riaz, Bricks Team déménagera prochainement à Bulle. «Nous sommes fans des Lego depuis que nous sommes gamins. L’an passé, nous avons créé un groupe Facebook pour échanger et montrer nos maquettes, nos créations, notre passion. Nous proposons des activités où les gens peuvent venir faire des constructions en Lego et éventuellement les acheter», explique Julien Paquier.

Bilan Selon les organisateurs, la vingtième édition du salon FAMA s’est terminée sur un bilan extrêmement positif. «L’exposition Lego a joué un rôle important», explique Anaëlle Charrière, cheffe de projet. Avec 9000 visiteurs, l’événement enregistre une hausse de fréquentation de 20% par rapport à la dernière édition. »